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Classes de 3e3 et 3e6, Collège Jacques Cartier, Issou

Claude Ber - du 06 au 12 avril - Proposition 2

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lundi 13 avril 2020
par GENEVOIS Mélanie


Classes de 3e3 et 3e6, Collège Jacques Cartier, Issou

Entre dedans et dehors la fenêtre
Qui joint et sépare
Par la fenêtre…

Texte proposé par KIARA

A travers ma fenêtre je vois…
De ma fenêtre je vois… Un mirabellier majestueusement petit, qui sous le regard des nuages menaçants, bouge au gré du vent comme l’herbe du gazon à l’odeur doucement acidulée. Les oiseaux chantent sans arrêt comme un poste de radio que l’on aurait oublié d’éteindre. Le soleil se bat contre les cumulus pour trouver une place dans le vaste ciel bleu caché par l’épais voile blanc. Enfin, le combat mené par notre astre n’aura pas été vain.

Je voudrais voir… Des alpagas, bruns, blancs, noirs ou acacias, devant des montagnes qui cachent un soleil brillant. Des alpagas qui empruntent un étroit chemin couvert de fleurs violettes qui dégagent une douce odeur de pollen. Les montagnes péruviennes nous partageraient les échos émis par la nature. J’aimerais caresser la douce fourrure des ces animaux et partir vivre avec eux dans les montagnes aux neiges éternelles.

Texte proposé par WILLIAM

De ma fenêtre, je vois une vaste vallée,
Des champs verts jusqu’à l’horizon,
Des buissons autour des barbelés,
Mais avec le confinement, ce que je vois est interdit,
Et ma maison devient une prison,
L’herbe coupée avec son odeur,
Les chevaux et leur paille,
Nous donnent une odeur du paysage

Je voudrais voir, une grande mer
Des poissons qui sautent,
Du sel dans l’air,
Des bateaux à côté.

Texte proposé par ELSA

De ma fenêtre je vois mon beau jardin qui commence à fleurir, j’entends des oiseaux qui chantent. J’aperçois mon chat qui rôde en espérant attraper un petit volatile. Des oiseaux, il y en a de toutes sortes : des mésanges qui sont colorées, elles sont bleues comme le ciel et jaunes. Il y a aussi des rouges queue noire, cet oiseau est aussi noir que le charbon sauf sa queue qui est rouge sang. J’entends mon cousin et ma cousine jouer. Leur joie me remplit la tête. Ils crient, courent. Je contemple aussi le jardin du voisin et j’y vois son Berger Allemand qui galope, j’entends ses aboiements. Enfin les bourdons qui se baladent au milieu de bambous et butinent, volent avec les papillons blancs.
Je voudrais voir de ma fenêtre du sable fin à perte de vue, sentir l’odeur si particulière des algues. J’aimerais entendre le bruit des vagues qui explosent sur les rochers. J’aimerais sentir la chaleur du soleil parcourir ma peau. J’aimerais apprécier le vent qui me caresse le visage. J’aimerais entendre les enfants jouer dans l’eau, ressentir le sel de l’eau s’incruster sur ma peau J’aimerais entendre râler les mouettes et les voir nager sur l’océan. J’aimerais contempler l’horizon à perte de vue.


Texte proposé par CYRIL

De ma fenêtre, je vois

De ma fenêtre, je vois les voitures immobiles de mes parents alors que celles qui passent dans la rue s’échappent vers d’autres ailleurs. Je les entends faire hurler leur moteur comme un lion rugissant dans le silence. De ma fenêtre, j’aperçois aussi un grand champ vert placé tout le long de la voie.
De plus, de ma fenêtre, je contemple, non loin de chez moi, les trains glissant sur l’horizon, les entends s’arrêter puis reprendre leur route vers leur destination inconnue. De ma fenêtre, je scrute aussi, la végétation trempée, cette odeur, celle des averses, sur le bois, la terre, le béton, le métal et les petits cailloux qu’on peut trouver un peu partout dans le monde. De ma fenêtre, j’entrevois, encore, un tas de maison positionnées l’une à côté de l’autre derrière le champ. De ma fenêtre, je peux examiner le vent se balader sur l’herbe et le champ comme je peux le sentir sur ma peau qui se refroidit sous l’impact de ce réfrigérateur naturel. Je le sens me siffloter à l’oreille comme quand une personne chuchote à une autre personne. De ma fenêtre, je zieute, enfin, des oiseaux jouant ensemble comme des enfants en récréation et des insectes butinant les fleurs pour y récolter le pollen et tout s’envole sans effort.

Je voudrais voir un soleil brillant de mille feux et chaud avec un arc-en-ciel comme quand une personne te rassure continuellement ce qui te met du baume au cœur. Je voudrais observer, sous ce soleil, des oiseaux s’amuser et chanter comme on peut le voir dans les parcs naturels. Je voudrais entrevoir une gigantesque forêt où le calme est installé à son paroxysme où on n’entend que les animaux et le vent. Au centre de cette forêt, il y aurait un lac avec une cascade magnifique et énorme où l’on peut se baigner. Au dessus de ce lac sublime, il y aurait des papillons somptueux regorgés de la lumière pure du soleil tapant dans le lac. De ma fenêtre, je vois soudain une mouche entrer et me ramener à ma réalité, une chambre close dont les posters sur les murs sont mes seules fenêtres.

Le texte était accompagné du dessin d’un petit frère qui apporte ainsi sa contribution à cette expérience d’écriture partagée.


Texte proposé par MAËLYS

Par ma fenêtre
De ma fenêtre, je vois le soleil, ce soleil rayonnant, perdant petit à petit son bel éclat, l’éclat de son feu pendant sa partie de cache-cache. Les nuages l’ont trouvé, voilà le soleil a perdu, ces nuages grisonnants sortant de ces longues cheminées annoncent la mort du soleil et le retour du ciel triste, rempli de douleurs. Les oiseaux ne semblent pas dérangés et continuent à chanter, les fleurs tendent leurs oreilles touchant les tombes pour mieux les entendre. Les toits des maisons se succèdent, en regardant de plus près dans cette maison si spéciale, sortant de l’ombre, une silhouette peut-être, cachée derrière ces rideaux de fenêtre. La douleur du ciel se transforme alors en colère, colère que cette route désertée peut ressentir, ce parking surchargé se sent vide, des amis de la route se sont incrustés, il se sent comme la cinquième roue du carrosse.

Je voudrais voir ces voiles guider par le courant sur cette eau transparente, transparente qu’on pourrait voir ses amis dotés de nageoires. Voir ce soleil s’amuser, cette fois-ci avec son double déformé par l’agitation de l’océan, illuminant ces différentes nuances de bleu, qui se transforment peu à peu en dégradé de couleurs chaudes. Chercher l’odeur de fleur de vanille perdue dans l’air marin si frais. Des cocotiers accordés à la danse des vagues bercées par la brise. Le sable, lui, fin et blanc, accompagné de ces coquillages de différentes formes seront témoins de ce spectacle unique. Ce coin de paradis fait renaître les sourires de la nature. Figées dans le temps, les journées ensoleillées et attendries m’attendent, et me tendent les bras.

Texte proposé par JULIE

Je vois tout cela de mes yeux…
De ma fenêtre, je vois le ciel. Ce soir, il est beau, magnifique, sublime. Je peux voir une lueur framboise, flamboyante, il semble éclairé de l’intérieur. C’est le soir, et de cette fenêtre, j’adore contempler les derniers rayons de soleil, de chaleur, de bonheur qui se reflètent sur mon visage. J’aperçois un cerisier, qui en ce temps … en ce temps de printemps, différent de l’hiver, a un habit blanc… des fleurs blanches tout au long de ses branches, qui tombent les unes après les autres. Elles sont blanches et claires comme la neige… Ces fleurs que les bourdons adorent, se mettent toutes à tomber. Elles dansent, se balancent à travers l’air comme se balancent les vagues à travers les flots. De ma fenêtre, je peux les sentir, je peux sentir aussi l’herbe qui bouge au gré du vent, qui parfois, malheureusement, est entrainée par un courant, un courant d’air qui remue mes cheveux et la vieille balançoire au fond de mon jardin. L’herbe, les plantes, la verdure, sentent une odeur de nature, pourtant dans un milieu urbain, je me retrouve plongée dans un monde sauvage.

Je voudrais voir des dunes de sable, des enfants les dévalant en riant… Je voudrais entendre les rires des personnes assises sur une plage, les rires du bonheur, les rire de l’été, les mouettes venant nous dérober quelques bouts de pain. Je voudrais contempler les grains de sable tiède, chaud, brûlant. Je voudrais observer les douces violences des vagues qui se déchainent sur la Terre. Je voudrais regarder l’horizon, qui parait proche mais infini, à travers la mer, l’océan si grand, d’une clarté sombre. Je voudrais observer les nuances de couleurs du ciel, du soleil, de l’eau. Les nuances de couleurs sont un labyrinthe qui mérite d’être observé. Je voudrais sentir l’odeur de la mer, l’air marin, cet air qui me fait m’évader dans mes pensées, dans mes souvenirs… aussi loin que cela dure. Je voudrais voir de loin comme avec des jumelles, des maisons, des habitations, des demeures le long d’une côte, le long de la mer, le long de l’océan, observer de l’activité, des personnes, ce qui est très rare en ce temps de maladie qui emporte nos rires.

Texte proposé par CLÉLIA

De ma fenêtre
De ma fenêtre, je vois la petite maison de mon voisin entourée de nombreux arbres divers et variés. Celle-ci est munie d’une terrasse. J’aperçois cette maison de haut, je peux examiner ses défauts comme les mauvaises herbes de son jardin. J’entends le chant des oiseaux, le chuchotement du vent dans les arbres à toute heure de la journée, mais également durant ce temps difficile et ennuyeux, les différents travaux du voisin : l’eau sortant de son tuyau d’arrosage et ruisselant sur sa terrasse, l’échelle tapant sur le mur, la scie taillant les haies. A chaque fois que j’ouvre cette fenêtre, une voix me dit bonjour avec politesse. J’observe un ciel bleu et le soleil qui rayonne jusque dans ma chambre en la réchauffant ; parfois je peux entrevoir quelques nuages représentant des formes abstraites qui se cachent derrière de grands arbres. Au loin, je peux contempler la Seine et entendre le bruit des quelques bateaux qui la parcourent dans ce silence assourdissant que subit le monde.

Mais je voudrais voir l’océan. Le terrain du voisin deviendrait une grande plage de sable blanc, ses pommiers des cocotiers et sa tondeuse un jet-ski. La Seine serait une mer d’une eau claire et turquoise peuplée de poissons multicolores. J’entendrais le fracas des vagues s’écraser sur les rochers, le cri des mouettes se disputant un poisson. Ces bruits que je n’ai pas entendus depuis si longtemps réchaufferaient mon cœur et le soleil, ma peau. Le calme ne serait pas assourdissant mais enrichissant. En imaginant ce paysage, je rêve d’une vie paisible et meilleure ; mais peut-être que je me trompe, peut-être que le bonheur est ici, maintenant, chez moi, à côté de mon voisin bricoleur.

Texte proposé par ELSA

De ma fenêtre

De ma fenêtre, je vois des rues inondées,
De calme et de peur. Ville seule et désertée.
De nouveaux coureurs, marre d’être confinés.
Les voitures garées. Le soleil, les oiseaux,
Le printemps et ses fleurs, lentement butinées.
Je contemple le ciel bleu, étrange cour d’eau.
Je sens l’odeur humide et fraiche du gazon,
De beaux souvenirs, aperçus de la maison.

Je voudrais voir la ville vivante, animée,
Pleine de couleurs, de gens et de belles fleurs.
Je voudrais sentir la légère brise, bonheur,
Et partage. Profiter du beau temps, s’amuser.
Je veux ressentir à ma fenêtre, liberté.
Ne plus entendre parler de confinement,
Que notre futur ne soit plus notre présent,
Cette guerre terminée, laissée au passé.

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