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Chronique -Classe de 3e - Collège J. Adam, Gif-sur-Yvette

Roberto Ferrucci - Du 17 avril au 1er mai - Proposition 2

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samedi 9 mai 2020
par MONTASSIER Nathalie


Chronique -Classe de 3e - Collège J. Adam, Gif-sur-Yvette

Comment remercier aujourd’hui le travail admirable de tous les soignants à travers une nouvelle ?

Texte proposé par Zoé,

Chronique de Justine

Et comme toutes les semaines depuis le début de l’épidémie, la chronique de Justine, infirmière à l’hôpital d’Orsay.
Ce matin, comme tous les jours, je me lève. Je suis toujours chez ma collègue. Je me lave, prends mon petit-déjeuner et c’est reparti pour une journée chargée ! Arrivée à l’hôpital, je mets ma blouse, mes gants et mon masque. Je vais ensuite faire un petit tour de mes patients pour voir si tout va bien.
Je vais ensuite dans la salle de réunion où m’attend mon chef. Nous avons toujours rendez-vous pour voir quel médecin je vais aider aujourd’hui et de quelle façon. En ce moment, les malades sont tous atteints de la même maladie : Le covid-19, un virus désastreux. Il tue énormément de personnes dans le monde entier.
Tous les jours nous avons des patients qui arrivent et qui sont en grande difficulté respiratoire. Je n’aime pas voir les gens comme ça, je me suis engagée à sauver des vies alors je le fais sans aucun souci, et je fais mon maximum pour sauver ces personnes.
En ce moment, c’est une période compliquée, parce que je ne vois plus mes enfants ni mon mari depuis plus de 2 mois, parce que je suis chez une collègue jusqu’à la fin de l’épidémie. Je fais cela pour être sûre que personne de ma famille proche n’attrape le virus.
Mon travail ne change pas de d’habitude, il y a des conditions plus compliquées, mais je fais toujours la même chose, je sauve des vies. Et jusqu’à ce jour, personne n’a reconnu notre travail. Nous faisons la même chose depuis toujours, mais c’est seulement lorsqu’un virus destructeur envahit le monde, que les gens reconnaissent notre travail, et nos efforts ! Je ne trouve pas ça juste, nous le savions, nous, les médecins que quelque chose comme cela allait se produire, nous demandions de l’argent pour nous aider à nous préparer à cela. Mais non, rien.
Maintenant, j’espère qu’ils savent qu’ils ont fait une erreur, et qu’ils nous aideront la prochaine fois que nous demanderons de l’aide financière. Les années précédentes, certains hôpitaux ont fermé parce qu’ils n’avaient pas assez d’argent pour pouvoir s’en occuper. En ce moment ils auraient été très utiles.
Tous les soirs, vers 19h, je regarde les informations à la télévision. J’aimerais bien parfois que les informations parlent d’autre chose que le covid 19, parce que je n’ai aucune pause.
Lorsque l’émission est terminée, à 20h, tout le monde va sur son balcon nous rendre, hommage en nous applaudissant. Je suis super fière d’avoir ça tous les soirs. Ça nous motive à continuer et à sauver des vies. C’est mon moment préféré de la journée !
Mais je dis que les gens nous applaudissent parce qu’il y a le corona virus. Lorsque l’épidémie sera terminée, plus personne n’applaudira, et tout redeviendra comme avant. On ne fera plus trop attention à nous, on ne nous donnera sûrement pas d’argent lorsque nous allons en avoir besoin, etc. Mais pour l’instant, c’est compliqué, donc je suis très contente de ces petits moments de solidarité.
Le soir, quand je vais me coucher, je me dis que j’ai un très beau métier parce que je sauve des vies, mais nous avons besoin de beaucoup de soutien tout le temps, parce que c’est un métier chargé en émotion.

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