La fenêtre, l’accès au monde

La fenêtre, l’accès au monde

Entre dedans et dehors la fenêtre
Qui joint et sépare
Par la fenêtre…que voyez-vous, qu’entendez-vous, que regardez-vous ?
Penchés à la fenêtre que ressentez-vous, qu’attendez-vous, à quoi pensez-vous, à quoi rêvez-vous ?
Que se passe-t-il à la fenêtre ?

Texte proposé par Clara – élève de 2nde 9 – Lycée Jean Vilar de Plaisir (78)

Quelques reflets miroitent sur la vitre limpide. Ils se perdent dans la clairvoyance de la fenêtre, s’égarent dans cet océan, l’infinité du ciel. Une ouverture sur le monde qui étend notre pensée et déploie notre vision qui désormais sillonne les champs de coquelicots, arpente avide les ruelles désertes et parcourt les bois. La fenêtre cadre la vie, nos objectifs, nos songes, nos plus profondes illusions. On entend les oiseaux babiller comme un vieux vinyle rayé, on observe les feuilles des arbres danser au rythme de la brise, on admire ces centaines de teintes, ces couleurs, éphémères, pittoresques, qui ne peuvent être saisies. La fenêtre donne de la profusion à notre sentiment, les sacralise, les chérit. Elle n’est que le miroir de notre âme, le reflet de chaque parcelle de notre être séparant nos songes de nos réalités, nos souffrances de nos joies, nos amours de nos aversions. Elle est l’accès au monde, à la vie. Toutefois, elle incarne l’obstacle qui nous retient du monde extérieur, les œillères qui nous rendent aveugles, les chaînes qui nous amarrent. La fenêtre est l’inconnue, l’entrée d’un monde abscons. Un monde qui se peut redoutable, s’opposant à nos convictions, nos mœurs et nos pensées. La fenêtre sépare simplement l’être humain d’une marée d’autres. Elle est la paroi d’une prison que l’on croit dorée par peur d’affronter la cruelle vérité : les êtres-humains divergent. La différence effraie mais elle est la plus belle arme contre l’isolement.

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